Le nettoyage à haute pression d’extracteurs d’air de hangar agricole est une intervention de maintenance essentielle. Sans ligne de vie, le cordiste peut s’assurer lui-même avec des cordes amarrées sur des ancrages solides.
Nettoyage d'extracteurs d'air sur toit de hangar agricole à Châtellerault
Nettoyage avant et après
Préconisation : L’installation d’une ligne de vie
Même si les cordistes sont formés pour créer des accès temporaires, cette méthode est coûteuse en temps et complexe. Pour des interventions de maintenance régulières (nettoyage, vérification), l’installation d’une solution permanente est fortement recommandée.
L’installation d’une ligne de vie permanente (un câble en acier inoxydable fixé sur des potelets ancrés dans la charpente) est la solution de référence.
Avantages :
- Sécurité collective : Elle offre un point d’ancrage constant et fiable sur toute la zone à couvrir.
- Rapidité d’intervention : Les techniciens (même non-cordistes, mais formés au travail en hauteur) peuvent s’y attacher directement avec leur longe et leur harnais, sans avoir à créer un système d’ancrage temporaire.
- Réduction des coûts : Le temps gagné à chaque intervention rentabilise rapidement l’installation.
- Conformité : Elle met le bâtiment en conformité avec les obligations de sécurité pour toute intervention ultérieure sur le toit.
Cette installation doit être réalisée par une entreprise spécialisée pour garantir sa conformité à la norme EN 795 et doit faire l’objet d’une vérification annuelle obligatoire.
Le nettoyage à haute pression des installations agricoles comme celui des cheminées de ventilation permettent notamment de :
- Améliorer la qualité de l’air ambiant : C’est l’avantage principal. Le nettoyage élimine l’accumulation de poussières (céréales, aliments, paille), de moisissures, de bactéries et de gaz nocifs (comme l’ammoniac en élevage). Un air plus sain est indispensable au bien-être animal et prévient les maladies respiratoires du bétail ou de la volaille.
- Maintenir l’efficacité de la ventilation : Un extracteur encrassé force. Les pales alourdies et les grilles obstruées réduisent le débit d’air. Le nettoyage permet de retrouver les performances d’origine du système, ce qui est vital en été pour lutter contre le stress thermique des animaux.
- Réduire les risques d’incendie : Les poussières agricoles (farine, céréales, paille) sont souvent très inflammables, voire explosives. L’accumulation de ces poussières sur un moteur électrique qui chauffe représente un risque d’incendie majeur.
- Réaliser des économies d’énergie : Un moteur qui force pour compenser l’encrassement consomme beaucoup plus d’électricité.
- Prolonger la durée de vie du matériel : En évitant la surchauffe du moteur et la corrosion due aux substances (ammoniac, humidité), le nettoyage prévient les pannes et prolonge la vie de l’extracteur.
Processus d’intervention par des cordistes (sans ligne de vie)
Cette intervention est typique des travaux d’accès difficile. L’absence de ligne de vie permanente (un câble de sécurité fixé au toit) oblige les techniciens à créer leur propre système de sécurité temporaire.
Voici comment ils procèdent :
- Phase d’analyse et de préparation :
- Le cordiste identifie d’abord un accès sécurisé au toit (parfois via une nacelle ou un accès intérieur).
- Il effectue une inspection visuelle de la toiture pour identifier les zones fragiles (plaques en fibrociment potentiellement visibles au fond, zones rouillées, puits de lumière) qui ne doivent en aucun cas être piétinées.
- Il balise la zone au sol pour interdire la circulation sous le chantier (risque de chute d’objets ou de projections d’eau sale).
- Création des points d’ancrage :
- C’est l’étape la plus critique. Le cordiste ne s’ancre jamais sur la couverture (le bacacier), mais sur la structure porteuse solide du bâtiment.
- Il va chercher la charpente métallique (pannes, poutres) sous la couverture, ou des points de structure fiables sur le pourtour du toit.
- Il installe sur cette structure des points d’ancrage temporaires (sangles, anneaux de sangle, ou ancrages mécaniques provisoires).
- Mise en place des cordes :
- Le cordiste installe deux cordes distinctes sur ses ancrages (comme on le voit sur l’image) :
– Une corde de travail (ou de progression) sur laquelle il est suspendu ou se retient.
– Une corde de sécurité (ou « ligne de vie temporaire ») équipée d’un système antichute (le « bloqueur » ou « stop ») qui se bloque immédiatement en cas de glissade ou de rupture de la première corde.
- Le cordiste installe deux cordes distinctes sur ses ancrages (comme on le voit sur l’image) :
- Progression et travail :
- L’opérateur, équipé de son harnais complet, descend ou se déplace horizontalement le long de ses cordes pour atteindre l’extracteur.
- Il effectue le nettoyage haute pression (parfois avec de l’eau chaude ou des produits dégraissants/désinfectants). La gestion du flexible haute pression est une difficulté supplémentaire, car le jet crée une force de poussée que le cordiste doit compenser.
- Ce travail s’effectue toujours au minimum en binôme : un cordiste effectue le travail, tandis qu’un second surveille, gère les cordes et est prêt à intervenir pour un éventuel secours.
